vendredi, août 24, 2007


Quatre mois en Ethiopie, n’étaient pas au planning, s’il y a un planning... Connaissant le temps que je consacre pour un pays. Je me décide a voler directement au Malawi sans passer par le Kenya et la Tanzanie. Le lac Malawi me fait rêver depuis des années. Un ami, Marc Maso, m’avait vante les bords du lac, il y a longtemps déjà.

Atterri a Lilongwe a 14h, je pose le sac dans un hôtel, et demande la direction vers le centre. Le premier contact avec le Centre Afrique sont les rues de la nouvelle capitale du Malawi (transféré de Zomba). Le vieille ville n’est pas tres grande, je ressens une ambiance presque de village.
J’acquiers ma nouvelle monnaie, le Kwacha 500 Kwacha 2.5 euros. Le plus fort billet est celui de 500 Kwacha, jusque la pièce de 1 Kwacha.

Motive pour rejoindre le lac, je repère les bus au départ pour le Nord du lac. Nkata Bay, ca sonne bien dans le guide feuilleté dans l’avion: Spot caraibeens.
Je m’endors très tôt dans ma première coupure de courant.Je arrive a 9 heures le matin à la station de bus. Je ne la quitterai qu’14h. Ici aussi on part lorsque le bus est considère complet.
Nous longeons les montagnes qui nous séparent de la Zambie voisine. A chaque arrêt, je retrouve les vendeurs qui entourent le bus et proposent leurs produits. Ici aussi ils apprécient les épis de mais et les sucres de canne nature a croquer.

Arrive de nuit a Mzuzu (prononce Mzuzuzu). Je trouve un hôtel près de la station de bus. Au matin, je saute dans un mini bus pour Nkata Bay, et 10h du matin je suis assis sur un rocher face au lac. Je rencontre mes premiers locaux, il m'expliquent la Nsima (nourriture), la musique Malawi, les différents langages... Beaucoup d’informations sur ce nouveau pays d’Afrique. Je quitte mes amis Rasta, pour m « installer » dans mon bungalow.
Je suis descendu au Big blue, mon bungalow surplombe littéralement le lac. Les vagues finissent leur périple sur les rochers sous le balcon. C’est une simple cabane de bambou autour d’un lit et sa moustiquaire qui le surplombe. C’est a la nuit tombe que le bruit du lac prend toute son ampleur. On est submerge par le bruit de l'eau que je détaille en multiples différents, essayant de visualiser les vagues sur le rocher.
Le soleil n'est pas toujours au rendez-vous, nous sortons de la saison des pluies. Et les premiers jours, de grosses vagues dominent a la surface du lac Malawi. Il est difficile de se baigner en sautant des rochers au pied du Big Blue.


Je change d’ hôtel pour aller au bord d’une plage un peu excentre du village. C'est le même standing, cabane de bambou et un peu plus calme. J’y rencontre Alessandro un Italien qui vient travaille au Malawi pour 2 mois. Nous nous mettons d accord pour un périple en 4X4 les alentours de Nkata Bay.


Je pars en safari ! c est la première fois je suis vraiment excite, c est un des visages de l'Afrique. Pour commencer, Nous partons a la réserve Wasa. A peine arrive, le gardien du parc nous appelle, des éléphants se nourrissent dans les arbres alentours. Notre tente fait face une pointe du point d’eau. Lors du repas, les éléphants passent tranquillement de l’autre cote.
Nous partons ensuite un Game Drive. C est le safari proprement dit. On se promène en voiture a la recherche d animaux. Lorsqu’ un surgit, on s’arrête, on regarde. Selon l’animal on sort ou non du véhicule. Très vite je comprends que je ne suis pas très Game Drive. c'est trop passif comme activité. Avec Alexandro nous demandons a faire plutôt des marches avec un garde arme pour effrayer les éléphants si jamais....
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A pied ou en voiture, Nous croiserons le chemin de nombreuses antilopes, impalas, gazelles. Nous apprécierons les jeux des hippopotames dans l’eau. Les babouins sont aussi la a jouer en famille au sol ou dans les arbres. Les crocodiles prennent des bains de soleil sur la rive. Et bien sur le seigneur des lieux, l’éléphant. Nous verrons plus dune trentaine d’entre eux a jouer, se nourrir devant nos tentes au bord de l’eau.
Plus tard sur les plateaux Nyaka, nous apercevrons des Zebres. Mais attention aux mouches Tse Tse !...
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Je vais passer deux mois au Malawi, un mois de plages et un mois avec mes amis Shyne, Marianne et leurs deux enfants.
J ai rencontre Marianne sur un tournage de film ou je tenais le rôle d un professeur d université. Le film sera sur les écrans Africains en décembre.....
Maintenant je suis de retour a la maison... Addis Ababa, Ethiopia. Je suis revenu juste a temps pour le millenium. L'Ethiopie en effet suit un calendrier different. Le passage a L'an 2000 était le 11 Septembre dernier.
En fait, au Malawi, j ai commence a me lasser du voyage. Ma prochaine étape était les plages du Mozambique, mais j'avais déjà vu de très belles plages en Asie et aussi sur les bords du lac Malawi.
De plus, au Malawi, j ai rejoint un circuit plus touristique que l'Ethiopie. Tu croises beaucoup plus d'occidentaux avec toujours les mêmes questions D'où tu viens, ça fait combien de temps que tu voyages, tu vas ou après... Lassant.
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Au début j'avoue, c'etait un peu dur de constater que je n avais plus envie de voyager par rapport au plan initial de voyage jusque Noel. C'est pourquoi je suis reste chez mes amis Zimbabweens au Malawi a réfléchir a l'après. Alors j'ai compris, pas de problème, il devait avoir une fin a la ballade d Arnaud.
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Maintenant on enchaîne et l'aventure africaine continue. Et de nouveau la peche et motive par la suite: le retour sur le marche du travail mais Africain.
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Merci pour avoir suivi la ballade d'Arnaud Numero 1 - Je vous embrasse.

mercredi, août 08, 2007

PLUS DE PHOTOS

Depuis 1 mois, je suis sur les routes du Malawi - Depaysement garanti compare a l'Ethiopie.
Bientot, je vous raconterai cette ballade.

En attendant, trouvez ci dessous les dernieres photos Ethiopiennes.

Les Africans Queens que j ai pu croiser, elles sont nombreuses en ethiopie
et quelques photos d Addis
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http://www.flickr.com/photos/arnaudballade/sets/72157600606337373/
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http://www.flickr.com/photos/arnaudballade/sets/72157600606296250/

Sur la gauche j ai rajoute une rubrique avec l'adresse de site d'amis voyageurs rencontres. Elle s'ouvre avec Timothe et Valerie croises aux pieds des eglises du Tigrai en Ethiopie.

lundi, juillet 02, 2007

ETHIOPIA 8 - AWASA

Le dernier soir a Dodola, nous dinons avec la chef de mission des affaires economiques de l’ambassade de france a Addis. Le lendemain elle repart sur la capitale avec son merveilleux 4X4. Pour Sara et moi, c’est la chance de voyager dans de bonnes conditions sur le troncon degueulasse qui joint Dodola a Shashamene. Nous nous rejouissons de se premier trajet de luxe. Malheuresement, au matin, pour cause de probleme de roue de secours elle nous fait faux bond. Et c’est tres decus que nous dirigeons vers la station de bus de Dodola.
C’est reparti pour 4 heures de bonds et rebonds. Mais nous avons anticipe, et sommes assis a l’avant du bus ou les secousses se font moins sentir. Apres un changement de bus a Shashamene, nous arrivons a Awasa apres 5 heures de voyage.

Changement d’ambiance, Awasa est une ville prospere au bord du lac Awasa. Comme toujours, l’element liquide apporte la vie. Les berges et ses roseaux sont le paradis des oiseaux. Nos journees sont faites de promenade autour du lac. Nous nous transformons en chasseurs... d’images, objectif capturer l’image de chacune des especes d’oiseaux peuplant les berges.
Je vous laisse decouvrir le fruit de notre chasse avec les photos ci-dessous. Vous retrouverez notemment le heron, animal de 1.20m a la tete si sympathique, en fait toute tache de noir qui donne vraiment l’impression qu’il a plonge sa tete dans la boue.

Au bord du lac, trone un hotel gouvernemental avec son jardin peuple de nombreux singes. L’endroit parfait pour passer un apres midi a regarder la vie foissonnee aux alentours. Nous avons quitte les contres sauvvages des montagnes Bale. Ici nous sommes en pleine ville, les singes vivent sans peur au mileu des hommes. Au contraire, ces coquins ont l’esprit chapardeur. Alors que nous sommes assis en terrasse, ils viennent roder autour de la table. Des qu’ils le peuvent, ils essaient de voler la sucriere.
De la terrrasse nous apercevrons egalement un hyppopotame qui se glisse docilement dans les roseaux. Chaque apparition de ce gigantesque animal est comme un privilige parcimonieusement offert par mere nature.
En soiree, a la lueur du couche de soleil sur le lac, nous restons cote a cote avec les pecheurs a la ligne, a l’affut de la prochaine prise. Des que le poisson est sorti de l’eau, les negociations commencent pour sa vente avec les locaux presents.

C’est bien repose et plein de souvenirs que nous terminons ce mini periple de 3 semaines dans le sud de l Ethiopie. Il est temps de rentrer sur Addis Abeba ou je dois rencontrer le president de AHA, l’ONG de Julie pour finaliser l’objectif de ma mission.
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Pour les photos

ETHIOPIA 7 - DODOLA

Pour rejoindre Dodola, cela commence par la grande station de bus D’Addis. Nous y arrivons à 5h30 comme d’habitude. Mais point de bus, nous attendons cernes par les machines au départ crachant une fumée noire de leurs vieux moteurs diesel. 8h30, l’info circule, aujourd’hui pas de bus. Soit nous repoussons le départ au lendemain soit nous prenons un bus qui part dans la même direction en espérant trouve des « correspondances » pour Dodola en chemin. Nous nous décidons pour la deuxième solution, direction Shashamene. Nous arriverons à 18 heures à Dodola après un dernier tronçon dégueulasse de 4 heures. Nous somme assis au fond du bus, il faut littéralement se tenir au siège pour éviter de décoller et cogner le plafond du bus!

Dodola se trouve dans le parc Bale, une région très verte. Mais l’urbanisation a supprime tous arbre ou coin de verdure dans la ville. La poussière y règne donc en maître. Il y a en permanence ces tourbillons de poussière qui traverse la ville. L’endroit n’a pas beaucoup d’attrait excepte d’être le point de départ de randonnée a cheval dans le parc environnant. Aussi des le lendemain, nous partons en rando..

Nous sommes cinq : Sara, Yussuf, notre guide et deux accompagnateurs pour s’occuper des chevaux. Nous chevauchons fièrement nos montures. Les selles sont en bois et recouvertes de couvertures pour ménager nos postérieurs. Très vite nous quittons la cite et son activité pour la campagne et sa quiétude. Le décor est somptueux. Tout est très vert, nous alternons entre rivières encaissées entre les collines et larges plaines. Tout respire la serenite.
Nous sommes en territoire Oromo, l’ethnie majoritaire en Ethiopie, essentiellement présente dans le sud du pays. Ils sont éleveurs de chèvres moutons, vaches. Ils élèvent leurs bêtes dans les montagnes et les vendent ensuite sur les marches des villes environnantes. Ici point de différences sociales, tout le monde est éleveur et possède quelques animaux. Ils les élèvent dans leurs fermes, sans eau ou électricité, les charges financières sont minimums. L’argent récoltes sur les marches est reinvesti dasn les soins et nouriture les bêtes. Dans ces contrées la vie semble bien agréable. Mais c’est une vie très simple, et monotone. Les journées sont faites de travail et les courtes soirées se passent autour du feu en famille.
Cette région malgré la quiétude environnante est menacee par l’activité humaine : chasse, déforestation... Aussi GTZ, un ONG allemande a mis en place ce projet d’écotourisme pour mettre en valeur les attraits de la région et demontrer aux locaux la valeur touristique de leur environnent et les motiver a le préserver. Maintenant cette activité est entièrement gérée par les locaux, l’argent est équitablement repartie entre les familles de la région. Je considère ce projet comme une totale réussite.

Petit a petit nous nous enfonceons dans le territoire Oromo. Pour ce premier jour, nous devons atteindre le premier camp a 2 400 mètres d‘altitude, nous y arrivons a 14h. Ils surplombe une foret dense au vert profond, l’herbe y est grasse, parfaite pour s’y allonger.
Apres le repas, nous partons a la découverte des environs. Très vite, Yussuf demande le silence pour essayer de surprendre les phacochères. J’adore marcher comme cela en silence a l’affût du moindre bruit ou mouvement. Hélas, ils nous entendent et filent avant que nous ne puissions les apercevoir. Par contre, dans une petite clairière, des singes se promènent. Nous nous rapprochons tout doucement, le moment est magique.
Finalement, nous nous posons en haut de la montagne surplombant toute la région.
De retour au camp, nous préparons les spaghettis que nous avons apportées et passons la soirée a discuter autour du feu. Yussuf est guide et étudiant. C’est un jeune garçon brillant avec qui j’apprécie échanger nos expériences de vie si différentes. Nous allons ensuite nous coucher dans nos tentes sous un ciel étoile magnifique.

Le lendemain, la chevauche est plus rude. Nous continuons à monter en altitude a travers la foret. Sans cheval, nous mettrions toute la journée pour atteindre le camp. En effet l’altitude met a rude épreuve nos organismes non habitues a l’exercice a des altitudes si elevee. Même a cheval, nous arrivons fatigue au camp a 3 400m d’altitude a l’heure du déjeuner. Apres un repas frugal, je m’écroule dans mon lit. Je suis tellement fatigue et courbature que je crains d’être malade.
Contrairement au premier isole des habitations, le deuxième camp est attenant à la ferme de la famille qui le gère. Il y a deux familles vivant dans les alentours. Les Oromos sont musulmans, l’homme en charge du gîte à deux fermes. Il a donc deux femmes, deux familles, une dans chaque ferme. Ici la polygamie a un sens pratique.

Très vite tout le monde entoure le gîte pour saluer les visiteurs. Les visites et donc attractions sont peu nombreuses. Etendu dans l’herbe nous bavardons et nous nous mettons d’accord pour un méchoui. Je m’improvise connaisseur en ovins pour choisir le mouton. Je palpe la bête, ses cotes. La première me semble maladive, en accord avec Sara, nous la refusons. La deuxième s’avère plus en chair, on négocie le prix, 125bir (11 euros) que nous partageons a six.
Repose, nous partons nous promener autour du camp. Chanceux nous apercevons encore une fois des singes dans les arbres. Ce sont de singes noirs et blancs surnommes les singes prêtres avec leurs barbes blanches. Nous jouons également à Tarzan suspendus aux lianes. Comme la veille, nous terminons notre ballade sur un promontoire de pierres surplombant la vallée, contemplant le vol des aigles dans le ciel.

De retour au camp, nous sommes invites au café à la ferme. Le sucre coûte trop cher aussi, ici on sale le café, spécial... C’est vraiment l’arche de Noé, les poules, vaches, chèvres moutons, chiens et chats gambadent dans la cour poursuivis par les enfants. Tout ce petit monde vit ensemble. Et pendant la saison des pluies hommes et animaux se réchauffent autour du feu à l’abri.
Le mouton a été dépecé. Nous allumons le feu et préparons le mouton. Nous mangeons tous ensemble (hommes et enfants) a la nuit tombe dans le gîte. Ensuite à la lueur des lampes a pétrole, avec nos amis nous chantons et dansons les chants traditionnels Oromos. 21h30 épuise, je me glisse sous les deux couvertures pour passer le nuit bien fraîche.
Le lendemain, il est temps de retourner à la civilisation, nous allons parcourir en une journée les kilomètres parcourus les deux jours précédents. Dans les larges plaines, je m’essaye au trot, un petit peu de galop. Et c’est les fesses en compote que nous atteignons la ville. Malgre la distance parcourue, je suis moins fatigue que la veille, de retour a des altitudes plus normales. Apres un bonne douche, nous partons a la découverte des cascades environnant Dodola.

Ce périple dans la contre Oromos est vraiment un des moments forts de mon séjour Ethiopien. Les rencontres et les rapports humains sont vrais, simplement motives par la curiosité envers l’autre.
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Pour les photos

mercredi, juin 13, 2007

ETHIOPIA 6 - LAKE TANA BAHAR-DAR

J’entreprends la fin de la boucle Nord de L’Ethiopie. Je me rapproche du lac Tana. L‘élément liquide, l’eau source de vie. Ici cet adage prend tout son sens. Des que l’eau apparaît, la vie l’accompagne. Le sol se couvre d’un tapis vert. De nombreux animaux en bonne santé paissent en paix. La vie de l’homme est de suite plus facile.
En Ethiopie, depuis le lac Ziway au début de mon séjour, l’eau se limite aux bouteilles consommées sans modération. A l’oppose, ma ballade asiatique était très maritime, je me retrouvais régulièrement au bord de la mer. Je me fais donc une joie de fréquenter les bords du lac. Je veux commencer par Gorgora, un petit village sur la rive Nord, a 60 km de Gonder. Il y a un hôtel de standing des années 70 juste sur les bords de lac. Je veux y passer avant de rejoindre Bahar-Dar la grande cite sur la rive Sud.

On prend le bus a 6 heures comme a l’habitude et arrivons à 10 heures a Gorgora. L’hôtel est au bout du village. Il était de standing dans les années 70. Maintenant, c’est un peu vieux jeu. Par contre les jardins au bord du lac sont magnifiques et abritent quantité d’oiseaux: Pélicans, hérons, vautours, Martin-pêcheur, canards… Nous apercevrons même au crépuscule un hippopotame.
Les locaux se baignent. Mais on me l’a particulièrement déconseille. Ici le cousin de la puce de canard du lac Leman, c’est un ver qui rentre par la plante des pieds et se promène ensuite sous votre peau. La gale est aussi présente dans les lacs. Je me limiterai donc a apprécier l’air frais du bord.
Nous sommes samedi, le soir des jeunes aises de Gonder ont réserve les jardins. Ils y font un grand feu, installent une sono et y dansent après l extinction des feux 22h (fin de l’électricité). Nous les accompagnons un bout et allons nous coucher à la lueur de la bougie.

Le lendemain, c’est le jour des mariages! Quatre mariages vont se succéder dans l‘hôtel. En effet, la majorité des Ethiopiens n’ont pas les moyens de réserver une salle pour toute une journée ou soirée, ils louent un jardin, une salle pour deux, trois heures, ensuite, ils rejoignent la maison des parents. Parfois les deux familles se séparent et rejoignent chacune séparément les deux domiciles familiaux.
Nous allons être invites aux quatre mariages. Je pense qu’ils aiment bien avoir un faleng (un blanc) sur les photos. Quant a moi, cela me permet de découvrir les traditions autour du mariage. Le premier est un mariage orthodoxe en habit traditionnel. Les deux suivants Orthodoxes également, les maries sont habilles comme chez nous. Ensuite c’est un mariage musulman, en costume traditionnel.
Le timing est serre. Entre deux mariages, nous nous asseyons sur le parking assister au ballet des bus des partants et des nouveaux arrivants.
Dans les mariages on boit des soft drink et de la bière si les maries ont les moyens. On partage un pain parfume au poulet. On chante beaucoup autour des maries. Il y a également les séances photos comme chez nous: les maries avec la famille, les amis, les témoins…
22 heures, l’extinction des feux arrivent vite. Et lendemain, il est temps de reprendre la route pour la dernière étape : Bahar-Dar.

Bahar Dar est une cite très agréable au bord du Lac Tana. Pas presse de rentrer sur Addis, nous allons nous y “installer” et y passer une semaine. Une semaine au même endroit, c’est un peu comme si nous vivions la, un certain quotidien s’installe.
A défaut de baignade dans le lac, Je découvre une piscine ou nous allons régulièrement. Je m’improvise maître-nageur pour Sara. En seulement 3 sessions, elle acquiert de très bonnes notions de crawl et brasse! Quant a moi j’enchaîne les longueurs, je suis en manque d’exercice!
Le soir, nous rejoignons parfois ces endroits avec antenne satellite qui projettent les matches de la première division de football anglais. En Ethiopie, il faut supporter une équipe, je suis donc supporter d’Arsenal avec ses nombreux joueurs français. Malheureusement Arsenal n’excelle pas cette année étant donne l’absence de Thierry Henry. Ceci est mon analyse principale que je distribue à bon escient lors de nos soirées football.
Comme beaucoup d’autres lacs Ethiopiens, le lac Tana est le nid de nombreuses espèces d’oiseaux, particulièrement de magnifiques cormorans blancs. En fin de journée, il est agréable de rejoindre le café Mango au bord du lac. Tous les soirs les cormorans viennent passer les dernières heures de la journée sur les rochers alentours. Ensuite a la nuit tombe, ils s’envolent pour rejoindre une île pour passer la nuit.

Sur le lac Tana, je vais conclure mon tour des sites religieux. Sur ses îles, trônent de vieux monastères avec ces fresques de la vie de Jésus. Je maîtrise maintenant les grands moments de Jésus, et de l’ancien testament!
Mais ici, je visite des monastères tenus par des moines. Ce sont des personnes cultivées qui ont dédies leurs vies a Dieu, a la différence du prêtre qui peut s’avérer plus intéresse par les avantages de la position que la religion elle-même. Je rencontre des moines très poses qui me donnent avec précision l’histoire du site dans un Anglais correct.
Nous parlons de la couleur de peau de Jésus, noire? Je feuillète de vieux livres aux illustrations magnifiques, imprimes sur des peaux de chèvres. Ils m’invitent a partager leur déjeuner, mais je décline. D’une part, le monastère est interdit aux femmes, Sara m’attend donc sur la berge. D’autre part si tu acceptes, ensuite la politesse veut que tu fasses honneur au plat. En l’occurrence, ils insistent pour me donner à manger avant de partir. Je quitte donc le monastère avec un morceau d’injera noir (galette), très épais, saupoudre d’épices. Je fais des heureux en le distribuant sur le chemin du retour au bateau.

Le départ se fera à 3 heures du matin. Nous voulons faire le trajet en une seule journée. Nous arriverons à 16 heures. Pour les paysages en dénivelé, c est la consécration avec les gorges du Nil. Sur 30 kilomètres, nous descendons dans les gorges et remontons sur l’autre versant. Un aller retour de 1 000 mètres en hauteur
Je suis content de revenir à Addis après 1 mois d’absence. Je retrouve mon amie Julie et des connaissances. Je me pose deux semaines. Il s’agit de rédiger un peu pour le blog, classer les photos. Le week-end avec les amies nous allons à Ambo a l’ouest d’Addis passer la journée dans des sources d’eau chaude.
A force de discussions avec Julie, je décide de me porter volontaire pour son organisation AHA (Action Humanitaire Africaine). J’ai 3 semaines avant de commencer. Je me décide pour une boucle sud, une envie de nature, direction les montagnes Bale.
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pour les photos, suivez le lien

lundi, juin 11, 2007

ETHIOPIA 5 - AKSUM GONDER

Aksum est répute pour avoir été la capitale de la civilisation Aksumite qui a connu son apogée il y a 2 mille ans. Mais Aujourd’hui Aksum est un simple village de paysans avec en son centre, les vestiges de cette antique civilisation. Ceux sont d’immenses stèles dressées, des tombes souterraines et un immense réservoir d’eau, les Bains de la Reine Sabba. Pour la visite, ce sera sans guide, je préfère m’imprégner seul de l’ambiance qui regne en ces lieux, plutôt qu'avec un guide qui ne me donnera qu'une version approximative de l’histoire du site. Les stèles sculptées rappellent les gratte-ciel de Manhattan. Avec les stèles non sculptees, et les tombes souterraines, on retrouve nos menhirs et dolmens Bretons, nous sommes peut être a la même époque sur 2 continents différents.
L‘intérêt principal des ces vestiges est leur ancienneté, deux mille ans! A cette époque régnait sur la corne Est de L’Afrique cette civilisation qui faisait la jonction entre l'Asie et l’Afrique. C’était une place centrale pour le commerce.
Sinon, rien de spécial a déclarer, aussi nous ne consacrons qu’une journée a la visite du site et le lendemain nous nous dirigeons vers Gonder.

Il faut deux jours pour atteindre Gonder. Nous passons la nuit a Chire, simple transit. Juste un épisode de notre soirée: avec Sara nous cherchons une maison qui sert le café traditionnel. Il y en a une tenue par une Wholo, le peuple de Sara. Ici nous sommes en territoire Tigrian ou l’on parle Tigrinian, langue qui sonne un peu comme l’Arabe. Elles sont contentes de se retrouver et parler Amarique. Pour nous la jeune fille met en place le cérémonial. Elle cuit les graines de café frais, les moud. Elle allume le feu; en même temps qu elle chauffe l‘eau, elle brûle de l’encens. Ensuite elle prépare le café en le mélangeant à l’eau. Elle refait bouillir puis reposer le mélange. Cela prend une demi-heure, nous buvons alors la tasse de café.
Tour ce travail pour deux tasses de café a 1 bir (10 centimes). Je veux laisser le double, mais non elle insiste pour nous les offrir, elle était contente de parler du pays (Wholo).

Le lendemain, 6 heures, départ pour Gonder. Nous montons très haut pour passer les montagnes Siemens. La route est a flanc de montagne, les paysages sont encore une fois magnifiques. En haut des Siemens, nous restons sur le plateau, et atteignons Gonder a 15h. Comme toujours après un trajet de bus, l’agenda est léger. Il faut trouver un hôtel, se restaurer et ensuite se reposer. Le lendemain, nous partons a la visite des palais de Gonder. Ce sont des palais du XVII siècle, ils sont un agréable mélange d’architectures européenne, arabe et Aksumite.
Encore une fois sans guide, nous passons deux heures sur le site. Nous cherchons a monter dans toutes les tours, prenons tous les escaliers a la recherche du meilleur panorama. Nous imaginons la vie a cette époque dans ces somptueux palais.
Ensuite nous partons a la chapelle Sellassie (Trinité) elles est réputée pour ses peintures tres bien conservées. Je tombe sous le charme du plafond avec ses alignements de visages d’anges tous différents.
Le soir nous voulons découvrir ces maisons propres a cette région de l’Ethiopie ou l'on joue des instruments traditionnels. Le massiko est comme un violon a une corde. Le rhyme est assure par un tam-tam. Ils accompagnent un chanteur qui improvise des paroles sur les personnes présentes. Dans la première maison, nous sommes les seuls clients. Nous avons droit a ½ heure de chanson dédiées. Au début c’est marrant, mais cela devient vite embarrassant. Ils chantent en Amarique, je ne saisis que mon prénom. Mais pour Sara, cela en est vite trop pour sa timidité.
Nous partons vers une deuxième maison. Celle-ci est remplie d’hommes en uniformes armes de mitraillettes. Je croise souvent dans les bus ou les rues des hommes avec leur kalachnikov, jusque la donc rien de spécial.
Par contre, ici, certains de ces hommes ont les cheveux très longs, parfois des dreadlocks. Malgre l'uniforme, ils ne peuvent pas faire partie de l’armée. En discutant avec mon voisin, simple civil, je comprends mieux leur profil. Ils sont un groupe de déserteurs de la guerre contre l’Erithree terminee en 2000. Depuis ils vivent dans la foret, d’attaques de bus et camions. Ils viennent de racheter leur liberté auprès du gouvernement Ethiopien et sont sur la route d’Addis la capitale. Nous pouvons imaginer leur joie de retrouver leur famille, une maison après 6 ans passé a dormir dans la foret sans contact extérieur. L’ambiance bat donc son plein. La chanteuse enchaîne les chansons sur les clients. Les "soldats" dansent face à face avec ce mouvement d’épaule propres aux danses Ethiopiennes. Ces faces a faces rapellent les combats de coqs. Les bons danseurs, la chanteuse, sont remercies par des billets plaques contre leur front collant de sueur. Quand les paramilitaires quittent l’endroit, tout redevient plus calme. Il est temps pour nous aussi de rentrer dormir.
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Pour quelques photos, c est le set ci-dessous:

mardi, mai 15, 2007

ETHIOPIA 4 - MEKELE WUKRO

Mekele est la capitale du Tigrai, une des provinces du Nord. C'est une ville en plein essor, de ce fait Mekele est un endroit tres agreable a vivre. Nous allons donc nous y poser quelques jours. Gebremadhen, un Ethiopien, rencontre dans le bus nous montre la ville. Nous apprecions le cafe ethiopien dans les maison traditionnelles, les jus de fruit frais: mangue papaye; goyage, ananas, avocat... On se refait une beaute, Sara se fait des tresses, je me rase le crane. Avec Timothe et Valerie que nous retrouvons, nous organisons un tour dans les montagnes du Tigrai pour visiter les eglises alentours.Notre point d'attache sera Wukro une petite bourgade, 50 km au nord de Mekele. Nous passerons une nuit a l'hotel Hilton de Wukro, tres different des Hilton qui parsement le monde! Je connais L'Arizona a travers les western, les montagnes du Tigrai, meme ambiance. On retrouve ce phenomene geologique avec ces montagnes en forme de pilone. Mais ici en plus, des eglises, plus d'une centaine, sont perchees un peu partout sur les hauteurs. Le premier jour, nous prenons un bus pour nous enfoncer de quinze kilometres dans les montagnes. On s'arrete dans un “village”, plutot groupe de maisons. On embauche un jeune garcon comme guide et c'est parti. Nous allons marcher trois en heures au soleil, monter, descendre pour visiter trois eglises. Nous sommes toujours entre 2500 et 3000 metres d'altitude, Je ressens donc le manque d'oxygene. C'est excellent! C 'est la premiere fois que je marche vraiment hors des villes, ca donne des envies de trekking, et nous formons un bon petit groupe Sara et moi en compagnie de Valerie et Tim. Chaque eglise a son lot de peinture retracant les scenes de l'ancien testament, de la vie de Jesus et des grand saints Ethiopiens. On retrouve Saint George, Saint Gabriel, Saint Mikael.... Cette premiere ballade Tigriniane se termine au bord de la route a l'ombre d'un arbuste; Il s'agit de trouver un vehicule pour nous ramener a Wukro. Apres ½ heure et quelques vehicules, une soeur catholique s'arrette. Elle nous ramene a Wukro au son de ses cassettes de sermons de Jean Paul II.
Le deuxieme jour c'est avec guide officiel et minibus que nous partons vers l'est de Wukro. Le paysage est tout simplement grandiose. La premiere eglise visitee Abuna Yemata sera la plus marquante de toutes les eglises visitees de part sa localisation. Elle est perchee dans un coin des ces nombreux pics. Apres une heure d'asension, on doit escalader une paroi... Je prends sur moi, moi et l'escalade ne faisons pas bon menage. Ensuite au bout d'une corniche, il y a une ouverture dans la roche, la porte de l'eglise d'Abuna Yemata. A l'interieur c'est tres sombre, mes yeux s'habituent petit a petit. Un pretre lit a voix haute la bible en Gueuse, plusieurs vielles femmes sont alignees contre le mur. Elles se levent regulierement pour des series de genuflexions. Il y a pas mal de passage en ce Vendredi saint. La ou nous avons sue et peine, ces paroissiens de tout age montent et escaladent allegrement la meme montagne. Les peintures sans doute du XVeme XVIeme siecle sont tres bien conservees. On retrouve les saints peints avec cet air naif, personnages au grand yeux. Pour les dates toujours difficile d'avoir de precises informations. La tradition orale attribue la creation de toutes les eglises au IVeme siecle, l'arrivee du Christianisme en Ethiopie. La descente est encore plus ardue que la montee, mais Tim, passionne d'escalade, nous aide a redescendre en nous guidant pour les prises en toute securite. Nous atteignons la deuxieme eglise apres une heure d'ascension. De son plateau, elle surplombe toute la region. Le batiment beaucoup plus grand que Abuna a ete entierement taille dans la roche, on retrouve le savoir faire de Lalibela. L'eglise est noire de monde pour le vendredi saint, encore beaucoup de ferveur dans l'air. Nous rentrons ensuite a Wukro, il est encore tot, nous prenons un bus pour retourner sur Mekele. Arrive la, nous disons au revoir a Tim et Valerie. On pense que nos chemins vont se recroiser . Mais non, il iront beaucoup plus vite que nous, dans les 15 jours ils veulent etre au Ghana. Nous resterons en contact a travers nos blogs.



Pour la nuit, nous redescendons au meme hotel, l'hotel Kaleb, nous y sommes maintenant comme des habitues. Au reveil, nous sommes le samedi de Paques, Demain c'est la fin du careme, la ville est en effervescence, tout le monde prepare cette grande fete religieuse. Sur le marche tout le monde achete chevres, moutons, poulets, pour les festivites du lendemain. Depuis que je suis en Ethiopie, je suis le careme. En effet la plupart des restaurants le respecte, aussi pas de viande au menu. Je me rejouis donc egalement de cette fin. Le dimanche tout le monde est habille en blanc; Nous faisons de meme avec Sara et partons au restaurant pour notre repas de fin de Careme; ce sera de la chevre au menu. Dans les rues, les familles se promenent avec leurs plus beaux habits. Les enfants des rues te chantent des chansons en echange d'une piece, un peu comme Halloween. Nous prenons des photos des serveuses de l'hotel dans leurs robes blanches. Ensuite j'irai les imprimer pour leur offrir comme cadeau de fin de careme. En fin d'apres-midi nous passons dans les differentes soirees dansantes organisees pour l'occasion dans les parcs et hotels de la ville. Les danses ethiopiennes sont fameuses pour leurs mouvements d'epaules unique en leur genre. Tout le corps est fige, seul les epaules et le cou bougent. J'esquisse quelques mouvements d'epaules, ce qui entraine a chaque fois rires et felicitations. Il faut s'habituer a avoir toujours plusieurs regards braques sur toi. Le lendemain, nous disons au revoir a Mekele, cinq heure du matin, bus station direction Aksum.
La boucle va continuer vers Aksum et ces vestiges de civilisation vieille de 2000 mille ans. Nous irons ensuite visiter les palais de Gonder, et nous finirons notre boucle sur les bords du lac Tana, source du Nil!Mais apres deux semaines a Addis, il est temps de repartir pour une boucle sud. Je me depeche avant l'arrivee de la saison des pluies. Promis Je continuerai mon recit a mon retour a Addis.
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Pour les photos des eglises de Wukro, c est ci-dessous :
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Et pour mon sejour a la capitale Addis Ababa

ETHIOPIA 3 - LALIBELA

Lalibela est l'attraction phare de l'Ethiopie avec ses eglises taillees dans le roc, elles sont insrites au patrimoine de l'Unesco. Pendant deux jours je vais visiter ces eglises accompagne de Sara et de Jimmie qui sera mon guide. Il y en a onze plus ou moins grandes, plus de la moitie sont vraiment epoustouflantes par la precision du travail et leurs emplacements. Nous passons de l'une a l'autre a travers des passages tailles dans la roche a ciel ouvert ou dans le noir le plus complet. Elles datent de l'an 1100, 1200. La legende (tradition orale) veut que les onze eglises aient ete construites en 23 ans sous le regne du roi Lalibela avec l'aide nocturne des anges. La tradition orale est la version officielle donnee par la plupart des guides et brochures. Souvent lors de mon voyage dans le Nord on me donnera cette tradition orale plutot qu'une veritable version historiqe.Chaque eglise a son pretre dedie, son pere etait la et si tout va bien son fils prendra le relais. Il est le gardien de reliques telles que de tres vieilles croix orthodoxes. Habitue au touristes, il se propose en general de poser en habits d'apparat avec la croix et lunettes de soleil pour le flash de l'appareil photo !Lalibela est un haut lieu de cultes pour les orthodoxes ethiopiens. De nombreux pretres y officient et des ecoles religieuses forment les futures pretres. Ils apprennent notemment le Gueuse la langue rattachee a la pratique religieuse. Les bibles sont ecrites en Gueuse, un vieux langage anterieur a l'Amarique propre a la pratique religieuse, il est seulement parle et ecrit par les pretres. Un matin nous assistons a une ceremonie en l'honneur de la vierge Marie. Beaucoup de ferveur dans l'air, le pretre pleure dans son sermon, les fideles sont en genuflexions perpetuelles.
Lalibela, perdu dans les montagnes, est tres pauvre, les touristes sont pratiquement la seule source de revenu. Aussi tu es sollicite pour donner de l'argent, mendicite, souvenir, arnaques en tous genres. C'est le seul endroit ou je serai fatigue par ce harcellement perpetuel. Je partagerai ce sentiment avec les quelques touristes rencontres, notemment Valerie et Timothe. Ce sont deux Francais qui pendant un an font le tour de l'Afrique, eux aussi malgre leur neuf mois d'experience africaine, sont fatigues par tout cela. Je les rencontre en fin de sejour, nous partageons simplement un diner ensemble mais il prennent mon numero de portable, nous suivons la meme route, nos chemins pouraient se recroiser...En fait tu ne croises pas beacoup de touristes, par contre le peu rencontres, tu les revois souvent dans une autre ville. Il y a eu Valerie, Timothe, Solly un vieux baroudeur francais et un autre couple d'Allemands, voila pour un mois de voyage. Ces quelques jours a Lalibela, je les passe avec Sara, la jeune femme rencontree dans le premier bus. C'est la seule personne ethiopienne en qui j'ai confiance sur Lalibela. Elle revient du Quatar ou elle a travaille comme “servante”. En attente d'un nouveau contrat pour les pays arabes, je lui propose de m'accompagner dans le reste de mon periple nordique. Apres quatre jours a Lalibela, nous repartons en bus direction Mekele, deux jours de voyages.
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Pour les photos, cliquer sur le lien suivant

ETHIOPIA 2 - DIRECTION LE NORD

Un mois tout juste, c'est ce qu'il m'a fallu pour parcourir le nord de l'Ethiopie, une boucle de 2700 km. Les bus sont toujours une aventure faite de rencontres de paysages grandioses et de toutes sortes d'imprevus. Cela commence des le premier jour. Depart d'Addis Ababa, cinq heure du mat, il fait encore nuit, je trouve le bus pour Lalibela m'y assois, pret pour deux jours de voyage. J'attends une heure et demi que le bus se remplisse completement, condition sine qua none a tout depart. Je suis dans la grande station d'Addis au milieu du Mercato le plus grand marche d'Afrique. C'est une centaine de vehicules qui se prepare au depart a l'aube de chaque journee. Les rabatteurs crient pour diriger les voyageurs encore a moitie endormi vers les bus de leurs destinations, Les vieux moteurs diesel tournent au ralenti degageant une fumee noire. Bientot sonne l'heure du depart, chaque bus cherche alors sa voie dans ce labyrinthe d'engins pour atteindre la sortie. Moi, seul blanc a l'horizon, assis, detendu, j'attends tranquillement le depart. Je suis assis a cote d'un agronome qui a fait ses etudes en Afrique du sud et parle Anglais correctement, nous faisons connaissance lors du trajet matinale. Lors d'une pause je rencontre egalement Jimmie assis au fond du bus. Il est guide a Lalibela, ma premiere destination. Nous nous arrettons a Debre Sina pour le dejeuner. C'est une ville situe a plus de 2800 metres. Les alentours sont tres verts et me rappellent les paysages suisses. Je dejeune avec Jimmie et son ami Estefano. Une heure apres la pause dejeuner, surgit l'imprevu, grand bruit au niveau de la boite de vitesse, le bus s'immobilise.Tout le monde descend en attendant la reparation de fortune. Mais non l'engin est definitivement immobilise. Le chauffeur et les “poinconneurs”, se preparent a partir en laissant leur vehicule et ses passagers ici meme. Nous sommes au sommet d'une montagne, la vue sur la vallee en dessous est splendide. Il est deux heures de l'apres midi, le soleil est bien haut. Le peu d'ombre disponible est reserve aux personnes agees et femmes avec bebe. Quant a moi je souris, on m'avait parle de frequentes pannes de bus, premier long voyage, et voila c'est verifie. Nous sommes en debut d'apres midi, Il faut juste trouver un endroit pour loger avant la nuit, et j'ai de nombreux compagnons d'infortune 60 passagers tout comme moi.Au depart du chauffeur et de ses compagnons, les passagers se rebellent, ils veulent recuperer leur du, le prix des deux jours de voyage. Les 80birs (7euros) du billet sont une somme consequente pour la majorite d'entre eux, ils en ont besoin pour finir leur voyage par d'autres moyens. Les esprits s'echauffent et finalement l'argent est redistribuee. Mon voisin se charge de recolter ma part. Ensuite... nous sommes au milieu de nul part, il me faut choisir un partenaire d'aventure pour le reste de la journee. Entre mon voisin et Jimmie je me decide pour Jimmie, il va egalement a Lalibela, il est guide la bas, ca peut servir, et j'ai un bon feeling. Je dis donc au revoir a mon voisin qui monte dans une mini bus pour sa propre destination. Nous formons alors un groupe de cinq personnes qui se rendent toutes a Lalibela : Jimmie, Estefano, Sara, un pretre et moi meme. Ensemble nous allons reussir a nous rendre a Dessie la destination initiale du premier bus, mais ce sera avec 5 bus et mini bus (camionnette). On rigole bien, nous faisons mieux connaissance, a chaque arret dans les petits villages, il sagit de trouver le prochain transport pour nous rapprocher de Dessie. Finalement, dix-neuf heure, dans la nuit nous arrivons a Dessie (2500m d'altitude). Je suis fatigue. Injera (nouriture), bonne douche, au lit. Le lendemain, la forme, cinq du mat c'est reparti. Nous prendrons deux bus pour atteindre Lalibela.
C 'est une journee de bus plus classique que la veille, pas d'accident. Les paysages etant donnes les haut-plateaux ethiopiens, varient avec l'altitude, et tu as souvent un panorama sur les vallees alentours. Les brumes de chaleur bouchent un peu l'horizon mais rajoute une dimension mystique. Le trajet n'est géneralement pas direct loin de la. La plupart des bus s'arrete dans toutes les localites, il faut toujours avoir le maximum de gens dans le bus, assis, debout... Chaque village a ses specialites, selon l'altitude la presence d'eau... Cela peut etre les bananes, canne a sucre, goyave, corro (sorte de ble cuit, ca se picore comme les cacahuetes), flageolet, pois chiche A chaque arret, les vendeurs locaux, des femmes entourent le bus et par les fenetres, commence le commerce. Les prix sont interessants, il y a des affaires a faire. Les voyageurs font le plein pour leurs maisons ou pour revendre dans les prochains villages. Etant donne la duree du trajet tu fais en general connaissance avec tes voisins de voyage. Entre eux les Ethiopiens se parlent facilement. L'Anglais n'est pas beaucoup parle, aussi je baraguine mon petit Amarique (les chiffres et une vingtaine de mots), le langage des signes et les sourires marchent aussi et parfois il y a une personne parlant anglais qui traduit. Le seul parametre qui importe aux voyageurs c'est la qualite de la route: asphalte, chemin avec ou sans nid de poule. Pour Lalibela c'est mauvais non stop. Nous arrivons a vingt heure a Lalibela, je suis tres fatigue.
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Pour les photos :

jeudi, mars 22, 2007

ETHIOPIA 1

Me voici en Ethiopie depuis deux semaines et deja tellement de sensations experiences a partager avec vous.
A mon arrivee, a Addis le Jeudi 08/03, Julie m'attend pour me ramener chez elle. Sa maison sera mon port d' attache en Ethiopie. Je vais passer mes quatre premier jours a Addis a visiter mais surtout rencontrer les amis de Julie qui elle est partie en Tanzanie. Pour la plupart, ils travaillent dans des organisations oeuvrant en Ethiopie. Je m'impregne de leurs experiences et differents avis sur ce pays. Bien sur ils ont chacun leur Ethiopie, quant a moi je suis encore vierge de toutes experiences. Ces quatres jours sont benefiques mais en meme temps mon imagination travaille beaucoup et pas forcement dans la bonne direction, un petit peu parano par rapport a cette Ethiopie. Mais je connais cette sensation, je sais que c est toujours comme cela au depart, il est temps le lundi matin de me lancer dans mon Ethiopie.

Lundi, c'est parti, reveil 6 heures pour prendre le bus pour 3 heures de voyage direction Ziway. Trois heures c'est bien pour tester les bus ethiopiens. Je decouvre des bus tout a fait corrects et surtout une tres bonne route en bitume en tout comparable aux routes francaises.
Ziway est une petite ville de 20 000 habitant au bord d'un lac. A peine sorti du bus tu es la star, tout le monde t entoure, t'interpelle ou tout simplement s'exclame Falengsi (etranger). C'est comme ca en Ethiopie. Des mon arrivee, tellement presse de vraiment commencer ma ballade, je pose mon sac et prend un taxi (cariole a cheval) direction le lac. Ce sont mes premiers pas en Afrique.
Apres la promenade sur le lac, je rencontre dans les rues de Ziway Alexandro. Avec son frere Fiquer (amour en Amarich) il tient un magasin de vetements. Ils vont devenir mes deux amis de Ziway. Grace a eux je decouvre la ville et la culture ethiopienne. Ils m'initient a la ceremonie du cafe dans un endroit dedie a cela. Le cafe est servi sur un plateau ou brule l'encens. Il est tres noir un peu a la mode marocaine avec le marc de cafe qui reste au fond de la tasse.Le soir, ils me presentent Hannah et Chlo, deux femmes qui travaillent dans une association italienne basee a Ziway. Nous passons une tres agreable soiree. Ils parlent un peu Anglais, bien Italien. Nous echangeons dans les deux langues, je m'improvise en Italien. Je prends mes premieres lecons d'Amarich, la langue officielle de L' Ethiopie. Ensuite c'est un repos bien merite apres cette premiere journee de ma ballade Africaine.
Le lendemain au reveil, je me sens a la maison a Ziway. Je retourne au bord du lac profiter de l'air conditionne naturel. J'y rencontre Salomon et son ami. Autour d'un coca pour moi et chat, excitant local, pour eux, nous discutons football et politique ethiopienne, encore un echange tres agreable. L'apres-midi, je visite l'association Don Bosco ou travaille Hannah et Chlo, une assocation catholique italienne qui forment des femmes ethiopiennes au metier a tisser traditionnel et la couture. Actuellement elles sont une cinquantaine. L'objectif, les former sur une periode d'un an , ensuite a travers un microcredit elle montent leur propre affaire et prennent leur autonomie.C'est une action tres localise, pour l'instant six femmes ont quitte avec succes l'association sur une periode de trois ans. Mais je supporte ces "microactions". Chaque depart, ce n'est pas seulement une femme qui s'en sort mais toute la famille derriere.Le soir, avec mes amis, nous nous retrouvons autour de l'injera, base de tous les repas en Ethiopie.Ca se raproche un peu de la gallette de sarazin. elle sert d'assiette commune, on y verse le plat proprement dit: viande, legume. On utilise alors des morceaux d'injera pour recuperer la nourritrure et on mange le tout. Ici pas de couteaux, fourchettes, mais la main droite. Deuxieme lecon D'amarich, j'essaye d'apprendre deux trois mots chaque jour. Sinon nous parlons beaucoup des relations garcons filles, leur sujet de predilection et le mien aussi parfois. Je me raproche de Chlo qui est une fille avec le coeur sur la main.
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Le lendemain, c'est deja l'heure du depart. Je dis au revoir a mes amis en esperant les revoir. Je repars en bus, direction Debre-Zeit ou j'ai rendez vous avec Yoannes, Robain et Naomie. Robain sillonne l'Ethiopie avec Yoannes, son ami Ethiopien, a la recherche de produits traditionels pour les revendre en France; Il se positionne dans une logique de commerce equitable. Pour l'instant il cree ses contacts fournisseurs et genere son premier stock pour une revente a son retour en france. Naomie,une fille de Plymouth est volontaire dans l'association de Julie.
Tous Les quatres nous partons vers l'Est en voiture, direction Harar a 500 km. Comparee au bus, la voiture est plus confortable mais surtout permet de mieux apprehender les fantastiques paysages. Le voyage prend deux jours. C'est un merveilleux moment, nous traversons toutes sortes de paysages. Nous sommes sur le haut plateau Ethiopien. La route avec ses courbes, a perte de vue. Nous montons descendons, passant de 1000 a 2500 metres. A chaque altitude, des paysages differents, presque desertiques, la foret, des lacs foisonnants de vie. Nous croisons les tribus Oromos qui vivent dans leurs huttes au bord de la route. Notre passage eveillent en permancence la curiosite. Et chaque halte entraine la rencontre de deux mondes si differents.Je suis fascine par ce décor.
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C'est l'Afrique come je l'imaginais. Elle est immense, grandiose, pleines de couleurs. Je tombe sous le charme de ces femmes ethiopiennes. elles sont belles, fieres et pleines de vie. Au milieu de nul part elles sont toujours vetues de magnifiques tissus. Je les appellent les African Queens. Nous arrivons a Harar. Harar est une vielle cite musulmane fortifiee, chargee d'histoire. Longtemps ferme aux Chretiens, maintenant les deux communautes y vivent en harmonie. Arthur Rimbaud y a vecu dans sa periode de marchand de cafe et traficant d'arme dans la corne africaine. Sa maison est maintenant un musee. Harer est aussi le royaume du chat. La region fournit le reste de l'Ethiopie et exporte vers Djibouti, la somalie, le Yemen...
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Le premier jour nous allons manger chez la tante de Yoannes. Elle nous accueille merveilleusement. Apres une copieuse Injera de careme, pas de viandes, nous partageons la ceremonie du cafe. il faut d'abord cuire le cafe pour obtenir les grains torrefies noirs que nous connaissons en Europe. Ensuite on le pile. Il est alors pret pour etre prepare dans l'eau chaude. Autour du cafe, nous partageons le chat. C'est un plante qui pousse dans certains pays afriquains et Arabes. Elle y est utilisee depuis des siecles. C'est une sorte d'excitant. Tu achetes des branches sur le marche, et tu consomment les feuilles.Donc comme tout le monde entre 13h et 16H, nous machons le chat et buvons le cafe. Apres direction la cite fortifiee, a la recherche de l 'ambre. Robain cherchent des colliers fabriques avec cette pierre, en fait resine fossilisee. Premier contact avec les petites rues D'Harar.
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Le deuxieme jour, je veux vivre mon Ethiopie. Je pars donc seul a la decouverte de la ville. Je rencontre Daniel qui sera mon guide. Avec lui je decouvre les multiples mosquees, les cinq portes de la ville, le marche aux epices... C'est la premiere fois que je cotoie la religion musulmane. Ici c'est un Islam que je qualifierai de souple. Les femmes ont les cheveux cachees, mais le visage decouvert. On peut leur parler facilement, on les retouve aussi dans les bars le soir a danser. La encore beaucoup d'African Queens. Elles sont belles avec ces voiles de toutes les couleurs. Epuise par cette journee a arpenter les rues, ce sera diner et au lit. Je dine dans un restaurant pres de l'hotel. Au milieu de mon diner, rentrent toutes ces femmes musulmanes, grand-mere, mere, filles... Peut etre une douzaine. On se retrouve ainsi dans la salles de restaurant face a face. Ca rigole beaucoup. Personne ne parle Anglais, ce sera donc que des mimiques.
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Le lendemain, Robain reste a l'hotel, je repars dans la ville avc Yoannes. Nous trouvons un endroit propice pour partager le chat. C 'est Dimanche, et encore plus que les autres jours, les locaux t'expliquent que c'est le jour du Chat. Dans un chill out, nous partageons le chat avec d'autres Ethiopiens, Ethiopiennes en fumant la chicha, cette pipe a eau arabe. On y fume un tabac tres leger au gout de fraise, pomme. C'est beaucoup plus leger que la fumee de cigarettes.
L'ethiopie est terre de football. A chaque rencontre on te demande ton equipe favorite. Ils connaissent tous les joueurs Francais. Ils suivent surtout le championnat anglais. Leur equipe favorite est souvent Arsenal ou il y a beaucoup de joueurs francais ainsi que le coach. Par contre ils ne s'interessent pas beaucoup au football Ethiopien qu'ils considerent ennuyeux. Je me suis improvise specialiste football. Grace aux quelques matches regardes a Pontivy avec papa (Lyon/Roma, France/Argentine...) je peux donner le change. Je le savais deja, le football est universel, et toujours un bon moyen de sympathiser. Le soir donc, nous trouvons une sorte de cinema en sous sol avec un ecran geant digne des multiplex francais ou il projete en retro projecteur le match d'Arsenal devant une centaine de personnes, impressionnant.
Nous decidons de sortir un peu avec Yoannes dans les bars d'Harar. Deux trois bieres, nous dansons un petit peu et minuit, nous rentrons tranquillement. Au detour d'une rue, nous croisons une immense hyenne qui a plus peur que moi et s''esquive dans une autre rue. Harar est fameux pour ces hyennes. Tous les soirs il y une ceremonie ou l'on nourrie les hyennes pour porter chance a la ville. Je ne pensait que ces animaux etaient si massif. En fait cest surtout leurs larges epaules qui sont impressionnantes.
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Le lendemain nous reprenons la route, ce ruban bleu qui serpente aux travers le plateau Ethiopien. Nous retournons a Ziway. En effet, je veux presenter l'assiocation Don Bosco a Robain, cela correspond bien a sa gamme de produits et sa logique de commerce equitable. Et moi par la meme occasion cela me permettra de revoir mes amis. Nous passons deux jours et une nuit a Ziway. Robain est tres content des produits de Don Bosco, il achete le stock et passe commande pour plusieurs produits. Don Bosco est content d'ecouler son stock. Et moi je retrouve Chlo. Tout le monde est content...
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Apres ces deux jours retour au port, Addis, retrouver Julie. Le retour a la grande ville apres la campagne est toujours un peu difficile. Toute cette animation, le monde la pollution quand on arrive fatigue de la route, ca pese un peu. Mais apres s'etre reposer, j'enchaine. J'ai la chance de voir un spectacle de danse d'une troupe constituee de personnes valides et invalides, bequille ou fauteuil roulant, avec une choregraphie de deux danseurs Israeliens. Beaucoup d'emotions autant sur scene que dans la salle, j'assiste a la plus belle et emouvante standing ovation de ma vie. Le tout Addis est la, ministre, ambassadeurs. J'y retrouve des amis de Julie rencontres le premier week-end. A la sortie du cyber cafe, je rencontre Lisa, une Ethiopienne D' Addis. Avec ses amies toutes aussi charmantes elle me montre sa ville au cours du week-end.
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Voila deux semaines que je suis arrive, j ai bien pris mes reperes et je me sens bien dans les rues Ethiopiennes. Je sais que c'etait une tres bonne decision ce voyage et l'Afrique le bon choix de continent. Moi qui aime bien sortir des sentiers battus touristique, L'Ethiopie c'est parfait. J ai croise seulement deux touristes de Lausanne en deux semaines. Il y a des blancs mais ce sont plutot des gens vivant ici. Il faut donc accepter d'etre interpelle en permanence dans la rue “Falengsy” (etranger) surtout par les enfants. On repond par un sourire ou “abeucha” (ethiopien) et generalement ca les calme. C'est mon premier pays d'Afrique, parfois je fais l'amalgame entre Ethiopie et Afrique. Je me rejouis de decouvrir d'autres pays Afriquains et constater la diversite du continent et de ces gens.Maintenant je pars vers le Nord, la plus belle region d'Ethiopie a ce que l'on dit....Par contre, j'attendrai un peu avant de partager les photos avec vous. Ici le debit internet est plutot limite.